je n'aurai qu'une seule réponse : prenez un dictionnaire !
GUILDE, GHILDE, subst. fém.
Association confraternelle ou économique regroupant dans certains pays d'Europe au Moyen Âge, et parfois jusqu'à nos jours, des personnes ayant des intérêts communs (marchands, artisans, artistes).
Quand les Van Eyck arrivèrent à Gand, une ghilde de peintres y existait depuis longtemps (FAURE,
Hist. art, 1914, p. 467).
Les guildes accomplissent aujourd'hui les mêmes rites qu'autrefois (MORAND,
Londres, 1933, p. 281).
[En d'autres lieux]
Chef de l'association des banquiers shanghaïens (...) lié à tous les chefs de ghildes (MALRAUX,
Cond. hum., 1933, p. 260).
Auj. Association commerciale dont les adhérents acquièrent des marchandises à des prix avantageux moyennant des achats réguliers.
Guilde du Livre, Guilde du Disque (COLIN 1971).
Prononc. et Orth. : [gild]. LITTRÉ et GUÉRIN 1892 enregistrent uniquement
ghilde. Les autres dict. gén. admettent
ghilde, gilde et
guilde. D'apr. COLIN 1971, la graph. mod. est
guilde (les 2 autres var. se rencontrant rarement). Il souligne que la prononc. est toujours la même.
Étymol. et Hist. 1. 1155
gelde « bande de soldats à pied » (WACE,
Brut, éd. I. Arnold, 179);
2. a) 1260 a. pic.
geude « corporation de marchands » (
Layettes du Trésor des Chartes, éd. J. Laborde, t. 3, p. 547a);
b) 1282
gilde « corporation d'artisans » (
Ordonnances des Rois de France de la troisième race, t. 4, p. 260);
3. 1788 terme d'hist. médiév.
guilde (Journ. de Paris, 579 ds
FEW t. 16, p. 43a). 1 est sans doute issu de l'a. b. frq. *
gilda (de même famille que le m. néerl.
gilde, infra) et découle peut-être du caractère militaire de certaines fonctions imparties aux associations,
cf. a. fr.
geldon « soldat » (XIIe s. ds T.-L.); 2 empr. du lat. médiév.
gilda (1125
ap. NIERM.), latinisation du m. néerl.
gilde « réunion de fête », mot qui était localisé à l'orig. dans les régions bordant la mer du Nord [
cf. a. nord.
gildi, a. fris.
jelde, all.
Gilde (KLUGE)]. Dans les villes flamandes,
gilde finit
par désigner différentes associations de métiers. C'est avec ce sens
que le mot est entré en Picardie et en Flandre (2 a) en subissant
l'infl. formelle de l'anc. subst.
gelde, geude (1) avant de prendre une graphie calquée sur le mot d'origine (2 b).
Fréq. abs. littér. : 12.
source :
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